samedi 15 décembre 2007

Ce que représente la Croix de Lorraine

Il est évident que si les moines se sont donnés autant de mal pour réaliser ce travail titanesque, c’est qu’ils avaient une raison bien précise. En géographie sacrée, tout le problème réside dans l’orientation de l’homme par rapport aux quatre points cardinaux et par la-même par rapport à Dieu. Partons du principe que Dieu existe, qu’il est effectivement au ciel, dans la Jérusalem Céleste. Dieu a des lois bien précises pour intervenir sur la terre. Elles sont fonctions du trajet de sa Lune et de son Soleil autour de la Terre. Si ces lois ne sont pas respectées, c’est-à-dire si l’homme n’est pas orienté correctement par rapport au Verbe, soit encore qu’il n’habite pas géographiquement où il le faut, cet homme ne sera plus sous l’influence de Dieu mais sur celle de Satan. Nous retrouvons ce principe d’orientation de l’homme par rapport au divin dans toutes les civilisations. En effet, que ce soit les mayas, les aborigènes, les indiens d’Amérique, les civilisations indo-européennes, on retrouve ce principe partout.

Regardons un codex Maya:



On remarquera que la croix au centre est une croix de Malte à l’extérieur, un X dans les angles. Et au centre de chacun de ces axes, on a un arbre surmonté par des animaux ou des spirales, chaque animal symbolisant un point cardinale.

Observons une peinture aborigène faîtes avec des petits cailloux de couleurs différentes:



Cette peinture aborigène est similaire à la précédente avec beaucoup moins d’enluminures bien entendu, mais c’est la même. Au centre nous avons quatre cercles imbriqués les uns dans les autres ; par ce centre passe une croix et un X ; quatre quart de lunes indiquent des directions intermédiaires. On retrouve ce dessin sur la monnaie des Volks Arékomiks. Ils possédaient en effet, une monnaie remarquable à tous égards. Celle-ci consistait en pièces lisses et unies du côté convexe et portant du côté concave l’empreinte d’une croix cantonnée de croissants. Chacun des bras de la croix se termine par une espèce de fourche ou trident. On donne à ces médailles la qualification d’uniface. Les unifaces des Volks pèsent 3 à 4 grammes. On croit qu’elles sont une imitation de la monnaie qui se frappait dans la ville étrusque de Populonia, et que leur fabrication s’échelonne entre les années 220 et 130 avant J.-C. Les Volks du versant méditerranéen, d’origine belgique, avaient conservé des relations de commerce et d’amitié avec leurs frères du Nord. C’est par suite de ces relations que les Gaulois septentrionnaires songèrent à imiter la monnaie uniface du midi ; mais ce ne fut pas une copie servile, et les peuples belges frappèrent des unifaces à différents coins.

Pour les indiens d’Amérique, la description de ce même principe est donné par une svastika.

Cette peinture est faîte avec du sable de différentes couleurs. Dans ce dessin apparaît en plus le mouvement. On retrouve les thèmes d’axe, d’arbre en X mais en plus, du côté de la couleur, nous avons du noir et du blanc, du jour et de la nuit donc une notion de cycle.



Regardons la représentation qu’en a faîte le christianisme:

Au centre il y a l’agneau, la figure extérieur est un carré comprenant pleins de plus petits carrés tel des damiers qui représentent le plancher de la Jéruselem céleste.



On remarque que même dans le plan des pyramides, on retrouve ce principe d’orientation céleste, de carré, de croix, de cercle. Mais l’explication, il faut la rechercher ailleur que dans le christianisme. L’image la plus extraordinaire, la plus exubérante est celle du Mandala:



La ressemblence est frappante avec le principe de la Croix de Lorraine. On retrouve exactement les mêmes figures symboliques: croix, carré, cercle et la notion de centre. Notre Croix de Lorraine dessinée par l’implantation géographique des églises est donc un Mandala ! Au tracé des quatre points cardinaux, on a remarqué le parcours trés particuliers que les rivières de la Meurthe (l’Est), la Saône (le Sud) , la Marne (l’Ouest) et la Moselle (le Nord) décrivaient en traversant les quatre losanges terminaux de la Croix de Lorraine.



L’implantation des rivières de la Meurthe, de la Saône, de la Marne et de la Moselle sont donc les quatre fleuves de la Jérusalem célestes.

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