Les témoignages manquent pour saisir les aspects de la pénétration du christianisme dans la région Lorraine. A Metz, l'érection du premier siège épiscopal pour Clément ne remonte vraisemblablement pas au-delà de la fin du IIIe siècle, précédant de quelques décennies celles de Toul avec Mansuy et de Verdun avec Saintin. Comme ailleurs, la nouvelle religion s'implante dans les villes ; et l'organisation ecclésiastique se coule dans les structures territoriales de l'administration romaine qu'elle pérennise. A la différence des autres religions antiques, le christianisme rejette le syncrétisme et, par l'évangélisation, vise à leur élimination: en 395, ses adeptes mutilent et profanes le Mithraeum de Sarrebourg. C'est aussi sa victoire qui permet au rite de l'inhumation - en progrès constant au cours du IIIe siècle - de s'imposer ultérieurement.
Les deux derniers siècles de la domination romaine sont traversés de période de répit - comme au début du IVe, lorsque Trêves devient résidence impériale - et de graves difficultés. Au milieu de ce siècle, les invasions barbares reprennent: Metz est à nouveau dévastée en 352. En 367, l'empereur Valentinien s'installe à Trêves qui perd, seize ans plus tard, son rôle de capitale à la mort de Gratien. A partir de cette date, c'est la débandade des troupes romaines, l'installation des Alamans dans la vallée de la Sarre, la ruée des Huns qui ravagent Metz et Verdun (451) avant d'être défaits peu après par les Romains d'Aetius et ses alliés germaniques aux Champs Catalauniques, à proximité de Chalons-sur-Marne. Mais c'en est fait de l'empire romain d'Occident qui disparaît en 476, après plus d'un demi-millénaire de domination.
Alors que l'arianisme, qui nie la divinité du Christ, était chassé au IVe siècle de l'empire romain et s'était répandu parmi les peuplades germaniques (Ostrogoths, Wisigoths, Vandales, Burgondes), la chance des Francs fut de rester païens, c'est-à-dire en quelque sorte disponibles pour une conversion au catholicisme qui s'opère à l'extrême fin du Ve siècle. Ainsi les évêques et les chrétiens gallo-romains ne sont pas mal disposés à leur égard.
Le christianisme, déjà fortement implanté dans les villes, gagne peu à peu l'ensemble des campagnes ; et partout prolifèrent les lieux de culte. A Metz, la basilique civile est transformée vers 600 en église, consacrée sous le vocable de Saint-Pierre-aux-Nonnains. C'est seulement à partir du VIIe siècle que sont fondés les monastères, centres actifs de spiritualité et de vie matérielle. La proximité de Luxeuil, où s'est formée sous l'impulsion de l'Irlandais Colomban une vivante communauté, explique l'apparition, à Remiremont, du premier monastère Lorrain.
La chronologie des fondations reste fort incertaine car il n'est pas aisé de les distinguer des premiers rassemblements de quelques clercs et de s'appuyer sur une tradition encombrée de légendes. Les cités épiscopales accueillent naturellement, en leur sein ou dans leurs faubourgs, des établissements comme ceux des Saint-Apôtres (plus tard Saint-Arnoul) et Saint-Symphorien à Metz, Saint-Vanne à Verdun, Saint-Epvre à Toul. Une communauté monastique femmes, placée d'abord sous le patronage de Saint-Pierre, puis de Sainte Glossinde, est crée à Metz au milieu du VIIe siècle. Entre 670 et 710, cinq abbayes apparaissent dans les vallées vosgiennes de la Meurthe et du Rabodeau à Saint-Dié, Senones, Etival, Bonmoutier et Moyenmoutier.
Sous le règne des Carolingiens, le mouvement monastique envahit les campagnes ; et la règle de saint Benoît devient la seule valable dans le monde chrétien. C'est cette règle bénédictine qu'un personnage remarquable, Chrodegang, évêque de Metz (742-766) veut faire respecter dans son intégralité dans le monastère de Gorze qu'il fonde et dote richement en 757 ; il parvient également à imposer un mode de vie communautaire aux chanoines de la cathédrale et à assurer un renouveau de la lithurgie. Cependant, malgré l'action de l'Eglise dans le domaine de l'instruction et de la charité, la religion chrétienne se heurte, en milieu rural, aux croyances païennes demeurées vivaces: dieux des sources, des forêts...
Arrivé du christianisme: Fin du IIIième siècle et Fin du IVième.
Une communauté chrétienne à peu exister à Toul avant la Fin du IVième siècle.
Avant ? Dioclétien. Trèves -> Metz ; Toul ; Verdun
Dès le IVième siècle -> la topographie commence, il faudra cinq cent ans pour la parachever.
Cathédrale de Toul angle SUD-EST du rempart.
Verdun: domus ecclesua ? 587 - 588
Batistère d'Agericus ? 6ieme (milieu)
samedi 15 décembre 2007
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