Deux frères, Eugibalde et Wichard, menaient une vie érémitique très dure dans un vallon isolé, au coeur de la forêt, à six kilomètres au sud de Remiremont. Leur vie très sévère était privée du réconfort habituel d'un édifice religieux et des pratiques lithurgiques. L'évêque de Toul, inquiet, réussit, non sans mal à convaincre Eugibalde de suivre, peu avant sa mort (1122), un régime de vie plus conforme aux règles ecclésiastiques. Wichard, bientôt seul, devint le chef d'une communauté implantée à Hérival, avec des filiales à Bonneval et Aubiey. Des constitutions furent écrites vers 1160.
J’ai fait un rêve le soir où je me suis occupé de traîter du prieuré d’Hérival :
J'étais Wichard, frère d'Eugibalde. A nous deux, nous avons contribué à la réalisation de la Sainte Croix dans la douleur et la misère pour la plus grande gloire du saint esprit. Eugibalde était si obnubilé, si enflammé par l'accomplissement de notre oeuvre, qu'il en oublia de prendre en considération son enveloppe charnelle qui ne résistera pas à tant de privation. J'eu beau le mettre en garde , une fois même , peu de temps avant sa mort, je fini par me battre avec lui pour le sauver et l'obliger à se nourrir mais il refusa toutes mes supplications. La mission était accomplie, tout était soigneusement consigné dans nos triples archives, triples comme la sainte Trinité . Eugibald me demanda d'envoyée une version à Toul, de soigneusement dissimulée la deuxième, et la troisième d'Hérival devait restée sur place. Arrivé à Toul, j'en profitai pour alerter l'évêque d'une mort certaine prochaine d'Eugibalde s'il ne décidait pas avant mon retour de modifier son ascèse. Je le retrouvai à mon retour de Toul, couché au pied d'un arbre, prèt du rocher où l'on aimait tant observer le fabuleux spectacle orangé du lever de soleil si particulier d'Aspera-Vallis. Plus-tard je revins avec de jeunes disciples pour exaucer le dernier voeux de mon frère, fonder une communauté.
Ce rêve était si proche de l’histoire du prieuré que je n’ai pu m’empêcher de vous le raconter.
Hérival est une porte solsticiale d’hiver ! En témoigne les blasons de Remiremont et du Val d’Ajol qui sont deux clefs croisées ! La lecture du symbolisme de la clef vous mène immédiatement sur cette voie.
On remarque que le prieuré d'Hérival affectionnait tout particulièrement les Vals. Le nom même du prieuré est significatif: "Héri" venant de "Héraut" et "Val", les Héraut du Val.
Un Val est un espace de terre resserré entre deux coteaux et plus étroit que la vallée. Si nous regardons la définition du mot héraut (famille du germ. *har “ armée (-> all. Heer) I. *Hariwald “ chef d’armée ”. (1) HERAUT (pop.) XIIe s. frq. *heriwald. Officier public, dont la fonction était de signifier les déclarations de guerre, de porter les messages, de vérifier les armoiries, d’organiser les tournois, etc. et dont la personne était sacrée. Héraut d’armes, guerrier noble, aspirant au titre de chevalier. (2) FARAUD XVIIIe s.: esp. faraute, adaptation du fr. hérault ; désignait l’acteur qui récitait le prologue d’un pièce de théâtre, d’où le sens de “ qui fait l’important ”. (3) HERALDIQUE (sav.) XVIIe s.: dér. du lat. médiéval heraldus, calqué sur héraut.), nous remarquons l’importance de cette symbolisation du messager de la guerre. Le prieuré d’Hérival était donc un messager, messager de la guerre. Mais de qu’elle guerre s’agissait-il ? Des méssages de coordination dans le processus d’implantation des villages dans les Vosges ?
Ce qui m'amène immédiatement à rapprocher le nom du prieuré à un autre héros mythique très connu dans l'histoire des chevaliers de la table ronde, je pense notamment à "Perceval", prénom que l'on peut décomposer en "Perce - Val" qui représente le soleil traversant le Val ! Il faut noter aussi l’existence du lieudit Pierre Percée. La civilisation mégalithique fourmille de ces étranges pierres arrondies et percées. Nous sommes donc fasse une nouvelle fois à une christianisation d’un ancien culte, peut-être celui de la Lune Noire et d’une guerre contre le paganisme.
L'écrivain du conte de la table ronde symbolisa peut être Eugibald comme découvreur du fonctionnement des Val païens et mort en héros pour le Christianisme par Perceval.
L'étude du Val de Lay-Saint-Christophe au solstice d'été m'a permis de découvrir que le soleil se levait au fond du Val, au zénith, qu'il en éclairait l'entrée et au coucher, qu'il y retournait à nouveau pour s'éteindre au fond. Sans en douter, ce genre de lieu était d'une grande importance pour les Leuques qui vivaient avec le soleil et les particularités qu'il engendrait pour l'observateur grâce à une latitude particulière de 48° du territoire. Tous ces Vals possédent en leur centre au fond un ou plusieurs petits étangs dont un ruisseau en sort et à droite, une source qui l'alimente.
Le nom « fontaine des vaches » signifie-t-il que cette fontaine représente la projection sur le sol de la constellation des pléïades ? Car les pléïades autrefois étaient appelées les sept vaches. Ce val ressemble à une tête de chien. Existerait-il un quelconque lien avec la constellation du chien et l’étoile sirius ? Des observations astronomiques seraient le bien venu pendant le ciel d’été.
Nous avons cette même configuration de rentrée et de sortie du soleil d’été avec le Val de Passey et le ruisseau de Met fontaine ; également avec le Val des Nonnes mais là pas d'Etang ou alors il a disparut. Le relief de côte du Val de Passey ressemble à une sardine. Qu’elle surprise d’apprendre que le moulin du Val de Passey appartenait au prieuré d’Hérival !
Une remarque à propos de l’orientation des souces: elle est basée sur des conceptions nordiques: les mêmes mots irlandais désignent le bas et le nord (ichtar), et par opposition conjointe, le haut et le sud (tûas). Le Nord est à gauche et le sud est à droite. Ce qui me permet de supposer l’utilisation des sources sacrés en ce lieu géographique particulier: les Leuques y faisaient peut être ce qu’on appelle une Circumambulation dans le sens du levant au couchant. Ce qui sous entend, d’après l’étude du symbolisme de la source, qu’il ne faut pas boire à celle qui est à gauche c’est-à-dire au Nord !
Il est également à noter que le prieuré d'Hérival, avant de partir dans les Vosges pour réaliser la christianisation là-bas, avait peut-être séjourné dans une de ses propriétés à Custine. En effet, Custine possède une maison du nom de "Cour Vichart", or j'ai vu plusieurs façons d'orthographier Vichart: "Wichard, Vichard, Wichart, et Vichart" mais c'est bien de la même personne dont il s'agit. On peut supposer qu'arrivé à Custine, Vichart étudia soigneusement le fonctionnement du soleil avec la géographie des alentours pour en déduire les emplacements des tribus Leuques. Il remarqua la particularité du Val de Lay et de l'emportance païenne que ce système avait aux yeux des Leuques. Il est à noter deux noms de Lieudits : "VREUIL et BREUIL". Les lieux dénommés ainsi ont une fonction bien précise. Tout ce qui est en Breuil est éclairé au couchant au solstice d'été et tout ce qui est en Vreuil est éclairé au levant. Il y a un lieu dit "Le Breuil" juste derrière le Pain de Sucre, en haut à gauche par rapport à l'axe de la Trinité, entre Laître-sous-Amance et Dommartin-sous-Amance. La distance d’Est en Ouest entre deux Breuil est de 18,125 km. Ils ne sont pas sur la même longitude et son décallés d’environ 3 gr.
Il serait intéressant de vérifier si un Vreuil serait éclairé par un soleil couchant au solstice d’hiver.
Le Tlfi nous dit qu’un Breuil est un petit bois clos et marécageux.
Lorsque je suis allé au Pain de sucre pour observer le couchant, voici l’extraordinaire spectacle que j’aperçus derrière la butte Sainte Geneviève dans la vallée de Tomblaine:
Un parallèle interressant est à établir entre la forêt de Broceliande et les lieudits Lorrain. Dans le livre de Jean Markale « Broceliande et l’énigme du Graal » on s’aperçoit que page 144 on retrouve le nom de « Breuil » dans la toponymie Bretonne:
Guy XIV, qui vécut très longtemps, épousa en 1451 une fille de la famille de Rohan, laquelle famille se prétendait issue du mythique Khonan Mériadek, premier chef Breton à avoir émigré en Armorique. Il reprit à son compte les localisations de lieux arthuriens dans la forêt et fit écrire une nouvelle version du Roman de Ponthus en hommage à sa nouvelle épouse. Et surtout, vers 1467, il fit rédiger une étonnante charte que l’on connaît sous le titre d’Usements, coutumes, droits, privilèges et décorations de la forêt de Brécilien. En effet, dans cette charte le merveilleux s’y présente au quotidien. Ainsi en est-il à l’article 2, intitulé: « De la décoration de la forêt de Brécilien et des merveilles qui y sont connues ». Il y est en effet question de Breuil au Seigneur, où ne vivent et ne peuvent vivre bêtes venimeuses, ni mouches. Une quelconque bête venimeuse qui y est portée meurt immédiatement. Près de ce Breuil au Seigneur, est un autre Breuil appelé le Breuil de Bellanton, et tout près encore est une fontaine de Bellanton, près de laquelle fontaine le bon chevalier Ponthus fit ses armes. Joignant la dite fontaine, il y a une grosse pierre qu’on nomme le Perron de Bellanton et toutes les fois que le seigneur de Montfort vient à ladite fontaine et de l’eau d’icelle arrose et mouille le perron, quelle que soit la chaleur, et le temps assuré contre le pluie, de quelque part que soit le vent, et alors que chacun pourrait dire que le temps ne serait aucunement disposé à la pluie, tôt et en peu d’espace de temps, aucune fois plus tôt que le dit seigneur aura pu reggagner son château de Comper, autrefois plus tard, mais avant la fin du jour, il pleut au pays si abondamment que la terre et les lieux étant en icelle en sont arrosés et beaucoup leur profite.
On peut supposer également que suite à la mort d'Eugibald, Vichart vint se retirer en cette maison de Custine. Custine fait partie elle-même d'un Val, celui de Faulx. La particularité du Val de Faulx est qu'il soit horizontale et non verticale comme ceux du Val de Lay, du Val de Passey et du Val des Nonnes. Ceci m'amène à en conclure que ces Val horizontaux n'avaient pas la même fonction que les verticaux. En étudiant le symbolisme de la Corne (comme nous le verrons au dossier du "Chaudron"), j'ai découvert qu'il était surtout rattaché à la Lune. En effet, au-dessus du Val Saint Barthélémy, avec le plateau de la Fourasse, on a une immense corne appartenant à un dieu Gaulois à tête de taureau, Mithra. Un observateur se déplaçant à l'intérieur du Val Saint Barthélémy au solstice d’été, en allant vers le fond, vers 22 h verra la Lune se déplacer avec lui en haut à gauche suivant la corne de Mithra du début à la fin. Le phénomène est identique au Val de Faulx. La Lune, pour le voyageur qui pénètre dans le Val, la verra le suivre en haut à droite en suivant la corne de Kernunos , autrement dit le Grand Couronné qui ressemble à un gigantesque daim. Dans les deux cas, pendant la nuit, la Lune va parcourir le passage au-dessus du Val pour se coucher de l'autre côté.
Le 9 Aout 1997, à la Saint Amour, je suis allé au Val Saint Barthélémy, la lune était illuminé de son quartier Gauche, elle était très basse et éclairait uniquement le fond du Val. Le comportement est donc différent hors du solstice. Mais toutefois, on a bien un endroit qui est toujours éclairé dans le Val: le fond ! Les Leuques qui ne se déplaçaient uniquement qu'en ligne droite, en faisaient donc de même la nuit pour passer d'un plateau à un autre par ces étranges couloirs éclairés en permanence par la lune, sauf par temps couvert bien entendu.
Le 18 octobre 1997, nous sommes allés avec Laurence nous promener au parc du château de Champigneulles. Il était 18 h. Le soleil éclairait le parc d’un couchant magique et spontueux. Je compris alors qu’à ce moment, le soleil se couchait au fond du Val Saint Barthélémy, chose qu’immédiatement, nous allions vérifier avec ma femme et mes enfants.
Nous pouvons enfin conclure sur le fontionnement de certains Vals particuliers en Lorraine avec le soleil en faisant à nouveau un parallèle avec l’oeuvre de Jean Markale qui était si attaché à son « Val sans retour » et la signification de cette toponymie:
Le soleil, en fin de cycle, c’est-à-dire peu de temps avant le premier Novembre, va mourir au fond du Val, c’est donc bien un Val sans retour du Soleil puisque en aucun cas, il ne peut en ressortir au zénith comme le Val de Lay-Saint-Christophe. C’est la différence entre un Val horizontale et un Val vertical.
Je pense qu'une intelligence unique, bien avant l'histoire d'Hérival, a imaginé l'oeuvre de la Sainte Croix de Lorraine. Le but à atteindre étant que l'ensemble des Eglises reliées par une ligne imaginaire devaient former une gigantesque Croix du Christ. Cette personne arriva en territoire Leuques et eut un choc terrible: elle fut confrontée à un peuple vivant d'une spiritualité très proche du christianisme, et proche à un tel point que ce système en provoqua une jalousie et une colère extrême. Comment des païens avaient pu réaliser cela ? Seul le diable en avait pu être à l'origine ! Tout devait être détruit, brûler, raser et remplacer par une nouvelle implantation géographique représentant la souveraineté suprême du christianisme, la Croix et non le triangle isocèle. Les personnes qui étaient à ses ordres vivaient tous comme des ermites. Ils furent tous assassinés sous l'ordre de cette même mystérieuse personnalité après avoir achever dans la région qui leur avait été attribuée, leurs petites croix. Il s'agit de Saint Euchaire, Saint Elophe, Sainte Libaire et certainement d'autres à déterminer. Beaucoup plus tard, j’apprendrais que ces saint étaient au service de Saint Colomban, qu’ils étaient tous originaires d’Irlande.
Ensuite les travaux de christianisation et d'implantation à réaliser à l'intérieur d'une immense croix contenant toutes les autres durèrent plusieurs siècles. J'estime ce temps à environ cinq cent ans.
On comprend mieux maintenant l'importance capitale qu'a joué le prieuré d'Hérival dans la christianisation du territoire des Leuques. Il est sans doute à la base de la réalisation finale de l'implantation géographique des villages Lorrains. Mais aussi et surtout, le prieuré d'Hérival est à l'origine de l'implantation des villages dans les Vosges et notamment au Val d'Ajol. Ce tout petit ordre monastique était établi aux quatre coins de la Lorraine et dépendait du plus puissant, l'ordre des Prémontrés. Sans le dévouement extrême d'Eugibald, la Croix des Vosges n'existerait pas. La tâche était tellement gigantesque qu'en coordonnant toutes les démarches que devaient entreprendre les différents ordres monastiques à la fin de cette épopée Christique, Eugibald en oublia de s'occuper de son enveloppe charnelle. Maintenant à propos des archives d'Hérival disparues ou dissimulées encore aujourd'hui, certainement au Vatican, on peut très facilement deviner de quoi ils traitaient: des démarches effectuées et à effectuer, des tribus rencontrées et des différentes cités, de leur fonctionnement, des croyances établies à remplacer, de l'alignement particulier à donner aux églises pour dissimuler les gigantesques Dieux païens représentés par les plaines et plateaux Lorrains ; des sept collines sacrées et de leur fonctionnement à faire oublier aux Leuques ; du fonctionnement des Vals ; d'un repertoir de toutes les pratiques et cultes païens à christianiser ; des légendes inventées et d'une armée de saints pour les remplacer ; et tout un millier de petites choses nécessaires à l'accomplissement du but final, en un mot, une véritable méthodologie d'endoctrinement prévoyant toutes les étapes une par une, de la destruction totale par le feu et le sang de toute trace païenne, la solution finale d'un effacement de toutes les croyances, toutes les connaissances acquises par un peuple unique en son genre de la mémoire de l'humanité, le peuple des sculpteurs de plaines et plateaux ! Le Peuple Lumière qui implantait géographiquement par triangulation ses cités au levant, zénith et couchant ! Exactement comme Dieu intervient sur l'humanité! (voir le dossier Sion) A l'heure où l'on ose affirmer que des civilisations comme celle de l'Egypte existait pendant que les Gaulois végétaient et vivaient comme des sauvages dans les forêts, c'est tout un immonde mensonge qu'il me faut rétablir. Le peuple des Leuques était d'une avancée technologique incroyable sur toutes les autres tribus et Jules César le savait. C'est la raison pour laquelle il a été clément avec eux en leur laissant leurs croyances, il les a traité d'égale à égale pour les mettre de son côté afin de mieux les asservir par la suite.
dimanche 16 décembre 2007
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