samedi 15 décembre 2007

La Meurthe

(MURTHA, FLUMEN MURTHUM):

(Statistiques de la Meurthe d'H. Lepage 1843)

Qui donne son nom à notre département, a deux sources principales, l'une dans le Valtin, montagne des Vosges, près de Gérardmer ; l'autre au Montanben, l'une des Hautes-Chaumes. Ces deux sources se joignent entre Clairegoutte et Anould, dans l'arrondissement de St.-Dié. C'est au-dessous de Raon-l'Etape que la Meurthe entre dans le département. Elle y suit un cours d'environ 76 kilom. et passe à Baccarat, Lunéville, Rosières, St.-Nicolas, très près de Nancy, et va se perdre après dans la Moselle à quelque distance au-dessus du pont de Frouard. Elle coule sur un fond de gravier, et ses eaux sont limpides jusqu'à sa jonction avec la Vezouse, qui commence à en altérer la pureté ; elle devient encore plus bourbeuse quand le Sanon s'y est réuni. Son lit a une largeur moyenne de 80 mètres, sur une pente déduite de 4 cent. par 100 mètres. Ses rives sont élevées presque partout depuis 1 jusqu'à 2 mètres au-dessus des eaux moyennes, et sa profondeur commune est de 80 cent. ; mais dans quelques parties, elle présente des bas-fonds et des gués qui rendent la navigation difficile et quelquefois impossible. La Meurthe offre un grand avantage pour le commerce en raison du flottage des bois des Vosges, qu'elle transporte dans le bassin de la Moselle. Elle est navigable depuis le pont de Malzéville jusqu'à son confluent dans cette dernière rivière, au lieudit la Gueule-d'Enfer, territoire de Frouard: deux bâteaux inexplosibles font le service de Nancy à Metz et de Metz à Nancy. Le vallon de la Meurthe, qui offre des sites variés et pittoresques, a de 400 à 800 mètres de largeur ; il est bordé de coteaux chargés de vignes et couronné, presque partout, par des forêts. Malheureusement les pluies qui tombent dans les montagnes rendent cette rivière sujette à des débordements subits qui causent quelquefois de grands ravages. On cite, entre autres, ceux des 25 et 26 octobres 1778, du 22 décembre 1824 et du 29 octobre 1834. La Meurthe reçoit, dans son cours, un grand nombre de ruisseaux et quelques rivières, parmi lesquelles, la Plaine, la Vezouse, la Blette, la Mortagne, le Sanon, etc.

MEURTHE: (Dictionnaire des Mots et des Chose Larousse 1900)

161 kilomètres, rivière de France, affluent de droite de la Moselle. La Meurthe se forme dans la chaîne des Vosges, à l'O. de Fraize, par 450 mètres d'altitude, de la réunion de deux ruisseaux: la Grande-Meurthe, qui naît au pied du Honeck, près du Col de la Schlucht, et la Petite-Meurthe. Descendue des Vosges, la Meurthe traverse, dans une large vallée, le département des Vosges, passe à Sainte-Marguerite, où elle devient flottable, à Saint-Dié, à Raon-l'Etape, pénètre dans le département de Meurthe-et-Moselle, où elle arrose Baccarat, Lunéville, Rosières-aux-Salines, Varangéville, Saint-Nicolas-de-Port, Nancy, Malzéville, où elle devient navigable sur une étendue de 12 kilomètres, passe à l'est de Frouard et tombe un peu plus bas dans la Moselle, à la Gueule-d'Enfer. Elle a tout son cours sensiblement dirigé du S.-E. au N.-O. et traverse successivement les terrains du trias et du lias pour finir dans l'oolithe. Dans le département des Vosges, elle se grossit du Rabodau
, et, à la limite de ce département avec celui de Meurthe-et-Moselle, du torrent de la Plaine. Ensuite, dans Meurthe-et-Moselle, elle reçoit sur sa rive droite, d'amont en aval, la Vezouze, le Sanon, qui prête sa vallée au canal de la Marne au Rhin ; l'Amezule. Sur la rive gauche elle se grossit de la Mortagne, affluent qui a sa source au S.-O. de Saint-Dié, dans le département des Vosges, passe à Rambervillers, puis, pénétrant sur le territoire de Meurthe-et-Moselle, arrose Moyen, Gerbéviller, et finit dans la Meurthe, à Mont-sur-Meurthe.

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